Nous avons sans doute quelque chose de commun avec Nicodème. Comme lui, nous n’osons formuler au grand jour les questions qui hantent secrètement nos journées, nos rencontres, nos engagements. Souvent, elles resurgissent de nuit, avec force. Allons-nous, à ce moment, aller les déposer au pied d’un maître ? Risquerons-nous, devant lui, nos ambiguïtés de croyants ?
Oui, nous connaissons aussi les Écritures, nous avons une certaine expérience de la vie, des autres, de nous-mêmes et nous nous reconnaissons chercheur de Dieu, comme Nicodème. Mais comme pour lui, notre cœur n’est ni en paix ni en repos. Comment entrons-nous alors en dialogue avec celui que nous nommons aussi maître venu de la part de Dieu ? Tentons-nous un peu de théologie avec lui ?
Nous voici bien désarçonnés ! Il nous propose de renaître d’en-haut ! Ce dialogue confirme, à l’évidence, que notre bonne volonté, notre expérience et nos savoirs sur les vérités de la foi, aussi bons et aussi importants soient-ils, demeurent tout à fait insuffisants pour entendre, comprendre ce que Jésus essaie de nous dire.
Maîtriser toutes les règles de la loi, tous les règlements ne signifient pas pour autant rencontrer Dieu. Commençons donc par sortir de nos certitudes pour entrer dans l’étonnement, le lâcher-prise et nous ouvrir à l’absolue nouveauté. Reconnaissons que nous ne savons pas, que nous ne maîtrisons rien, et laissons-nous saisir, de nuit sans doute, par Celui qui fait et fera toute chose nouvelle. Ce sera chemin d’espérance, de renaissance, aujourd’hui et demain, et les jours qui suivants.
Un commentaire
Merci Soeur Renée pour ce très beau commentaire.