On peut comprendre la lassitude de Jésus devant les demandes répétées de signes et de prodiges (Cf Jn 2, 23-25), car les Galiléens semblent lui avoir fait bon accueil parce qu’ils avaient vu « tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête » (v45). Mais le cri du fonctionnaire royal est tout autre : « Descends avant que ne meure mon petit enfant » (v49). Comment Jésus résisterait-il à la détresse d’un petit ? C’est à cette détresse qu’il répond, non à la demande du fonctionnaire. Il ne descend pas et le renvoie avec une parole à laquelle l’homme peut croire ou non.
Et il crut (v50) et il reconnut (v53) pour croire encore, avec toute sa maison (v53). Il me semble que reconnaitre est autre chose que de chercher une preuve ou un signe. Reconnaitre c’est voir ce qui était déjà là, ce qui était déjà donné. Peut-être, la foi est ce chemin qui nous permet de reconnaitre, de prendre conscience dans la chair de notre quotidien, ce qui est déjà là, déjà donné ?
© Sr Valérie
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