Nous poursuivons le chemin de carême avec l’Évangile de Jean. Celui-ci est construit sur une série de signes accompagnés de paroles. Le premier fut l’eau changée en vin aux noces de Cana. Puis, Jésus est monté à Jérusalem pour revenir ensuite en Galilée en passant par la Samarie. Nous le retrouvons de nouveau à Cana.
Là, un fonctionnaire de l’autorité romaine occupante vient le trouver. Le dialogue qui s’instaure est d’une extrême sobriété. L’homme va tout droit au but et lui demande de venir guérir son fils mourant. Il n’entre pas dans des discussions théologiques et partage simplement ce qui fait sa douleur et son attente. Descends, avant que mon fils ne meure. Ses paroles attestent de sa confiance, de sa foi. Et la réponse de Jésus : va, ton fils est vivant exauce la requête de cet homme.
Cependant, Jésus n’est pas descendu chez lui comme le fonctionnaire païen le lui avait demandé. Il préfère lui offrir une parole vivante qui le met en chemin. En marche ! Va. Il lui demande de comprendre : ton fils vit. Néanmoins, la foi de cet homme attend confirmation de cette heureuse nouvelle. À l’arrivée des serviteurs, il les interroge pour connaître l’heure à laquelle ce signe est arrivé.
Confiance toujours et encore en chemin, tout comme celle de tous les auditeurs de Jésus à qui celui-ci fait remarquer : si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez pas.
Nous manquons de simplicité et nous compliquons avec beaucoup de facilité notre foi par nos raisonnements qui tentent le plus souvent de justifier nos manières de penser et d’agir, bien plus que de s’ouvrir pour accueillir le mystère et la grâce de salut qu’un Autre nous offre.
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