Jean 4,5-15

TOUT POUR DIEU

Alors que la liturgie de la 28e semaine nous fait méditer avec Jésus sur l’hypocrisie des pharisiens qui purifient l’extérieur de la coupe et du plat, mais qui à l’intérieur d’eux-mêmes sont remplis de cupidité et de méchanceté, la grande famille du Carmel, quant à elle, fête en grande solennité la réformatrice de l’Ordre en méditant l’évangile de la Samaritaine (Jean 4). Deux femmes qui feront, par leur rencontre avec le Christ, l’expérience de l’intériorité et du cœur profond qui priment sur les apparences et la mondanité.

Deux femmes assoiffées de vérité et d’authenticité qui entendent la soif infinie d’un homme qui les attend l’une à la margelle d’un puit, l’autre dans la chambre secrète de son cœur. À l’une comme à l’autre, Jésus se révèle en son humanité et sa faiblesse. Pour la Samaritaine, il est cet homme seul et fatigué qui n’a rien pour puiser. Pour Thérèse, il est la souffrance offerte dans les plaies et la détresse du ce Christ aux liens, au moment de sa Passion.

Elles se laissent rencontrer, toucher, déplacer et l’une comme l’autre entrent en dialogue. L’une pour une catéchèse, l’autre dans le commerce d’amitié qui sera le cœur de son oraison quotidienne.

Elles quittent tout pour lui, dans un « tout pour Dieu » excessif et amoureux, offrant toute leur vie à celui qui leur donne l’éternité. Elles osent entrer dans la Soif de cet Autre, celle du Salut universel, qui est que tous les hommes se sachent aimés et soient sauvés.
« Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, tout passe,
Dieu ne change pas, Dieu seul suffit ! »

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.