En ce milieu de Carême, alors que peut-être notre effort de conversion s’essouffle, parce que souvent nous voulons arriver par nos propres forces, nous recevons aujourd’hui un Evangile à contempler.
La situation est conflictuelle et tendue entre Jésus et les juifs. Non content de violer le Sabbat, Jésus appelle encore Dieu son Père, se faisant ainsi égal à Dieu.
Au lieu de s’affronter à ses adversaires, Jésus exprime ce qui l’anime, ce qui le fait agir et tenir. Il dévoile son identité, le Mystère dont il vit en son fond.
Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Et, c’est de cet amour de communion entre le Père et le Fils que découle ce « comme » qui sous-tend tout l’agir du Fils. La Trinité nous donne à voir cet admirable échange d’écoute et de regards du Père vers le Fils et du Fils vers le Père. Chacun tourné vers l’autres, au service de l’accomplissement du dessein d’amour et de vie de Dieu. Accordés, et en pleine harmonie, le Père et le Fils sont à l’œuvre pareillement.
Ils donnent la vie éternelle à celui qui écoute la Parole et croit, à celui qui entre lui-même dans le mouvement de cet admirable échange. Et comment cela se fera-t-il ?
Outre que Dieu donne son amour à l’homme et, par ce même amour, lui enseigne à aimer purement, librement, sans intérêt, comme il nous aime lui-même, et il lui donne d’aimer avec la puissance dont il aime lui-même, et cela en le transformant en son amour. Il lui communique donc sa propre puissance, qui le rend capable de l’aimer ; à peu près comme s’il lui mettait un instrument entre les mains et lui apprenait à en jouer en en jouant avec lui. (Jean de la Croix CSB 38-4).
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