Il semble que ce soit dans les moments difficiles, les temps de tensions souvent extrêmes, que l’on découvre à l’intime, les raisons qui nous font tenir, fermes dans le combat. Nous retrouvons ce qui nous anime au profond de nous-mêmes, et notre identité se révèle et se manifeste à nos yeux, aux yeux de tous, comme un secret trop longtemps gardé.
Ainsi pour Jésus, ainsi pour ses disciples.
Ici, les « juifs » sont de plus en plus allergiques à ce qui se dégage des actes et des paroles de Jésus qui tente de leur dévoiler qui en est la source véritable.
Pour comprendre, il faut d’abord faire confiance. Tel est le défi de la foi : entendre pour voir autrement qu’avec des yeux prêts à dégainer sur tout ce qui étonne.
Sommes-nous prêts à faire taire nos bruits intérieurs, nos murmures incessants, pour accueillir l’étonnante nouveauté d’un amour qui tente de se donner sans mesure ?
Que nous dit Jésus aujourd’hui ? Que toute la raison de son œuvre, c’est son amour du Père et c’est l’amour que le Père a pour lui. Ses actes en notre monde puisent à la source de leur amour partagé. C’est leur relation qui vivifie tous ceux qui reçoivent ce qui s’exprime en surabondance par et en Jésus.
Il n’est qu’à entrer dans le mouvement du Fils et du Père qui se donnent. Pour cela, il faut nous occuper de Dieu afin « qu’il meure ce moi et que vive en moi un autre moi meilleur que moi-même. (Thérèse d’Avila, excl. XVI)
Notre responsabilité n’est pas de nous soumettre à Jésus comme un esclave est soumis à son maître, mais d’accueillir, en pure grâce, la ressemblance au Fils unique. Ainsi, nous ne sommes plus soumis au jugement, mais nous passons, dès aujourd’hui, de la mort à la vie.
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