« Les œuvres que le Père m’a donné à accomplir ce sont elles qui portent témoignage que le Père m’a envoyé. […] Jamais vous n’avez écouté sa voix ni vu ce qui le manifestait. » « Comment pourriez-vous croire vous qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? »
Quelqu’un est au cœur de ce véhément plaidoyer de Jésus (situé peu avant la grande pâque juive, selon Jean). Quelqu’un que nous ne voyons pas « Dieu, nul ne l’a jamais vu, nul ne sait qu’il est Père », chantons-nous dans nos hymnes liturgiques. Le Père à l’origine, au terme, au centre de l’Histoire, c’est de lui que le Fils reçoit les œuvres qu’il accomplit dans la puissance de « L’Esprit que le Père lui donne sans mesure » Jn 3, 34. C’est lui qui habite sa pensée, son agir : « Jésus nous l’a révélé et l’homme apprend qu’il est aimé » A condition de ne pas chercher une gloire personnelle en connivence avec le monde où elle se conquiert et se partage. Croire en Jésus suppose au contraire de s’ouvrir sans réserve à Dieu et d’attendre de lui seul la gloire comme Jésus lui-même. Dans une attitude d’offrande « qui nous met pleinement dans la vérité celle… où nous nous exposons humblement au rayonnement de l’Être infini, avec l’ardent désir qu’il nous pénètre et nous transforme en Soi »*
Dans nos surdités, nos cécités si nous crions vers lui, avec les pauvres de son peuple nous pouvons le bénir et le louer : « Seigneur, tu nous assures la paix, dans toutes nos œuvres c’est toi qui agis pour nous » Is 26, 12
*Teilhard de Chardin « Être plus »
Un commentaire
VOUS SCRUTEZ LES ÉCRITURES POUR Y TROUVER LA VIE ÉTERNELLE ; OR, CE SONT LES ÉCRITURES QUI ME RENDENT TÉMOIGNAGE, ET VOUS NE VOULEZ PAS VENIR À MOI POUR AVOIR LA VIE (Jn 5, 31-47). Comment bénéficier de ce qui vient de DIEU, en rejetant ou en niant DIEU Lui-même ? Comment chercher le Bien par excellence, sans se référer à l’Auteur du Bien ou encore prétendre vivre l’amour vrai, sans avoir en soi la source du véritable Amour ? DIEU donne en se donnant ; et l’Homme ne peut prendre l’un et laisser l’autre, car, nous se sommes pas divisé en nous. L’Homme croît et s’élève par la foi et la raison, c’est-à-dire, par l’intelligence et par l’esprit, par la lecture et la méditation, par l’écoute et le silence. Ce que nous pouvons comprendre par notre intelligence limitée, DIEU nous le révèle par la prière et la méditation, c’est-à-dire, à travers des instants personnels et de silence avec LUI, dans le cœur-à-cœur. C’est par là que nous allons à DIEU, pour avoir la vie. Nous scrutons les Écritures, en espérant trouver la vie éternelle, mais, il nous est difficile d’écouter la voix du SEIGNEUR en nous. Il est plus facile d’élaborer de grandes théories scientifiques sur DIEU, l’Homme, l’Univers, que de s’approcher de ce même DIEU, par la foi, la méditation, la prière, et même encore plus difficile d’ouvrir en nous un espace, où le prochain peut se révéler tel qu’il est en réalité, et non tel que nous voulons qu’il soit, selon nos vues. DIEU se révèle à nous de diverses façons, dans les lectures spirituelles comme dans nos expériences de prière, de rencontres et d’intimité avec LUI. Croire c’est donc développer une foi sincère en s’ouvrant à DIEU par l’esprit, l’intelligence, le cœur. C’est par là qu’IL nous communique les richesses de son amour, et que l’Homme sort de son ignorance et de ses carences intellectuelles. DIEU est la clé qui ouvre l’Homme à l’intelligence et à la connaissance des mystères de la vie et qui lui montre le chemin du Salut, qu’il cherche dans les richesses matérielles, dans la vaine gloire ou dans une forme d’intelligence orgueilleuse, qui n’exalte que notre image, mais en nous laissant toujours vide intérieurement. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua