TÉMOIGNAGES
« Témoignage, témoigner, témoin » : en quelques versets de son évangile, Jean martèle ce mot répété dix fois.
– Jésus ne témoigne pas de lui-même, mais c’est le Père qui lui rend témoignage, ainsi que des hommes prophètes qui le désignent comme Fils, à la fois Lumière et Serviteur.
– Ses œuvres de Salut (libération, pardon, guérison), aussi, lui rendent témoignage, parce qu’elles ne disent rien d’autre que l’amour et la miséricorde du Père. Il est l’heureux témoin de l’Alliance ! Tout ce que Jésus a vu et entendu de son Père, il le dit et il le fait.
– Et pour tous ceux qui n’ont pas vu le Père, les Écritures leur sont données pour l’écouter et y reconnaître le visage du Fils.
Nul ne témoigne, / S’il ne vit la Parole / Où l’homme gagne /Sa joie, quand il se perd. (Nul n’est disciple, Hymne CFC, WP214 / WLH214)
Enfin, Jésus nous interpelle sur notre foi et notre adhésion totale à sa Personne ; le verbe « croire » répété six fois (v.38, 44, 46, 47) et ses corollaires, comme « venir à lui » (v.40) ou « le recevoir » (v.43). Son témoignage, comme celui que son Père lui rend, n’a d’autre but que de nous introduire à sa mission d’Envoyé. La foi, c’est croire que Jésus est le Fils de Dieu et qu’il nous sauve : puisqu’il nous transmet la Vie (v.40) et nous révèle l’Amour du Père (v.42). La foi, c’est cette communion à l’amour trinitaire et ce relai du témoignage qui nous invite à reprendre le flambeau.
Nul ne partage, / S’il n’a donné son tout. / Nul ne peut dire / La folie du message, / S’il ne se livre / Lui-même jusqu’au bout.
Sur notre route de foi, Jésus balise le chemin : écouter le Père, scruter les Écritures et les Prophètes qui l’annoncent (tels Moïse et Jean le Baptiste), reconnaître ses œuvres, chercher la gloire du Royaume et celle de Dieu (non pas celle des hommes), écouter sa parole, c’est-à-dire son Évangile de Vie. Là, est le chemin du disciple que Jésus appelle et envoie, celui dont Jésus témoigne par le don de sa vie sur la Croix et qui témoigne de Jésus en réponse d’offrande de sa propre vie. La racine du mot « témoin » [grec Martus] est aussi celle du mot « martyr ».
S’il n’est semence / Qui peut être semeur : / Point de récolte / Sans le temps du silence, / Car tout apôtre / Devient le grain qui meurt.
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