« Ne pèche plus, il pourrait t’arriver pire encore »
De quel péché Jésus parle-t-il en interpellant cet homme nouvellement guéri ? L’origine de la maladie résiderait-elle dans un péché grave ? Pourtant Jésus réfute tout lien entre péché et malheur. Ecoutons la réponse de l’homme à la question de Jésus : « « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Comme tous les malades qui vivent autour de la piscine, cet homme observe un phénomène étrange et il l’attribue à Dieu ou un de ses envoyés, un ange.
Mais cet homme parle de ses frères humains d’une manière étonnante. Il ne sait pas voir dans les autres malades, ses pairs, d’éventuels partenaires, des frères. Ils sont plus rapides que lui, font sans lui, ils l’empêchent, ils sont obstacles. Quel positionnement étonnant face à ceux qui partage sa vie, pour certains depuis 38 ans !
Le péché dont parle Jésus ne serait-il pas de ne voir dans les autres que des empêcheurs, des obstacles de la grâce qui vient (ange qui vient secouer l’eau). Dieu me donne mais les autres m’empêchent… ?
Jésus invite cet « homme », tout homme, toi, moi, à ne plus pécher, à ne plus regarder ses frères comme des obstacles, des gêneurs…sinon, « il pourrait arriver pire ». La fraternité est chemin de vie et la division chemin de mort. Marchons vers la vie, vers Pâques
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