C’est jour de Fête, grand Sabbat à Jérusalem. Sous les cinq portiques de la piscine qui est près de la Porte des brebis gît une foule de malades, d’aveugles, de boiteux, d’impotents ; tous guettent le bouillonnement de l’eau pour descendre dans la piscine. Le Pasteur ne semble voir que cet homme couché depuis si longtemps, incapable de se précipiter : « Veux tu guérir ? » _ « Je n’ai personne pour me plonger dans la piscine… » Ce simple aveu suffit, la réponse ne se fait pas attendre. « Jésus lui dit : prends ton grabat et marche. » Quel beau geste, entièrement gratuit, accompli en cachette parce que déjà très risqué. La brebis ignore qui est le Berger, malheureusement il a disparu !
Alors, bravant le danger, dans le Temple Jésus retrouve l’homme infirme, « Il se donne à connaître » (Jn1,18) pour que celui qui est guéri vive à la mesure de la Vie prodiguée en abondance, une vie Debout dans une complète réintégration. Avec le bienveillant avertissement de celui qui aime : « Ne pèche plus », ne manque pas la cible, « au soir de la vie nous serons jugés sur l’amour »° Œuvre divine du Fils de l’homme qui s’approche de celui qui est sa propre chair. « Mon Père jusqu’à présent est à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre. »
« Veux tu guérir ? » Entendre aujourd’hui le cri du Pasteur.
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