Jésus passe sur l’autre rive, suivi d’une multitude d’hommes et de femmes guéris par lui, affamés de nourriture, assoiffés d’un temps messianique. En plein désert, assis sur l’herbe verte, rassasiés de pains et de poissons, ne sont-ils pas soudain sur cette terre promise où coulent le lait et le miel ? Dans le Royaume ? « Celui-ci est vraiment le Prophète»
Qu’il est difficile au Fils de l’Homme d’annoncer la Bonne Nouvelle, de manifester le Royaume à l’humanité, sourds et aveugles que nous sommes devant un mystère d’amour incroyable !… L’évangéliste précise que « c’était un peu avant la pâque », la grande fête juive où l’incrédulité des siens va se manifester le plus violemment. Un épisode qui réveille et alerte nos enthousiasmes en quête d’un bonheur inconnu. La vie quotidienne émaillée de petites ou grandes contrariétés, les événements du monde si souvent meurtriers, la souffrance, la mort nous montrent « un Agneau immolé » introduisant le troupeau dans de verts pâturages :
Il a trouve la pâture
Close au bout d’un val étroit
Il a rompu la clôture
D’un seul coup avec sa croix
Il a brisé la barrière
Les mains et les pieds en sang
Et tous les moutons derrière,
Par l’ouverture passant
Sont entrés dans l’espérance,
L’herbage au sommet du jour
Où leurs talons en souffrances
Se calment aux fleurs d’amour.
M Noël, Les chants de la merci
« Jésus sachant qu’on allait l’enlever pour le faire roi, se retira à nouveau, seul, dans la montagne »
« L’heure est venue où le Fils de l’Homme va être glorifié » C’est l’heure de la pâque.
Le Christ dépouillé de ses habits sur le mont Golgotha © El Greco
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