D’une rive à l’autre
Après la multiplication des pains de l’autre côté de la mer et avant la discussion sur le pain à Capharnaüm, nous trouvons ce petit épisode étrange et fantastique.
Les disciples traversent la mer en barque, de nuit. « Jésus n’était pas encore venu les rejoindre » (v17). Mais comment le pourrait-il si la barque vogue déjà sur la mer ? En faisant une lecture symbolique de ce récit, nous voyons les disciples traverser de l’événement au sens de l’événement. Ces traversées se vivent souvent à l’obscur, dans un grand bouleversement intérieur.
L’approche de Jésus ne fait que redoubler le trouble (v19). Il marche sur l’impossible : un sol liquide. Il vient de nourrir la foule avec 5 pains et 2 poissons, tout en refusant le pouvoir que ce signe pouvait lui donner (v11.15). Il va parler de son corps comme d’un pain rassasiant éternellement (v56-58). L’évènement est de plus en plus déconcertant.
Nous ne savons pas d’avance le temps que prendra la traversée de l’événement. Une longue patience est nécessaire, laissant la question ouverte, pour que tout le sens de l’événement se révèle à nous. Pourtant quand nous arrivons au port, nous nous rendons compte que nous y étions déjà, nous portions déjà en nous la réponse à la question (v21. 67-69).
3 commentaires
Oui, c’est ça !
Oui, merci Valérie ! Quel beau dessin et commentaire « appelant »…
Bravo et merci pour cette lecture symbolique, elle me fait faire un bond tout comme la barque qui arrive à l’endroit où elle allait ! Seigneur tu es là au coeur de nos tempêtes pour nous dire : N’ayez pas peur !
Vraiment, comment se fait-il que je l’oublie ?