Après avoir été témoins de la multiplication des pains, les disciples descendirent à la mer tandis que Jésus montait à la montagne seul.
Deux mouvements qui, apparemment s’opposent, mais au fond, ils se rencontrent.
Il fallait que les disciples descendent pour que la vraie rencontre avec le Maître s’accomplisse. L’agitation de la mer appelle le silence de la montagne qui arrive comme une brise légère, comme un mystère inattendu.
Le Seigneur n’était ni dans le vent, ni dans la mer et ni dans la barque. Il était une voix qui retentit au cœur de la peur et de l’hésitation : « C’est moi. N’ayez plus peur ».
Comment est-il venu ? Comment a-t-il traversé les vagues ? Personne ne le sait. Rien n’a pu le saisir.
Ce qui est sûr, c’est qu’avec Lui, les disciples ont touché la terre après une longue traversée. Ils sont arrivés de nuit pris par sa Présence mystérieuse, contemplant de près sa Personne debout, comme sur la croix, comme le jour de la Résurrection. Ils n’ont que cette preuve visible et invisible à la fois.
Heureux sommes-nous si nous arrivons à appeler au sein de nos épreuves et nos tentations, la présence silencieuse du Maître. Heureux sommes-nous si nous arrivons à tout lâcher pour le suivre de nuit, mais combien cette nuit est lumineuse avec Lui ! Que le Seigneur nous arrache de nos barques pour nous faire demeurer dans sa propre terre, la nôtre, en paix creusant en nous cette voix qui ne déçoit point : N’ayez pas peur !
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