Contrairement aux textes parallèles dans les synoptiques, où Jésus invite les disciples à monter en barque, ici, ce sont les disciples qui prennent cette initiative. Ils ont vécu un temps fort sur la montagne (Jn 6,1-15) ; mais Jésus a disparu. Laissés à eux-mêmes, ils s’en vont.
La nuit, le vent, la mer qui se soulève, les obligeant à souquer ferme, sont comme une image des difficultés de la vie à affronter. Il y a, peut-être, cependant une différence entre lutter contre l’adversité et de débattre dans l’adversité.
Les disciples s’éloignent. Jésus s’approche, les rejoint. Là encore, contrairement aux textes parallèles dans les synoptiques, où les disciples s’effrayent, croyant voir un fantôme, ici, quand Jésus s’approche, malgré la peur, les disciples semblent le reconnaitre.
« Ils voulaient le prendre dans la barque mais aussitôt le bateau toucha terre là où ils se rendaient » Comme en Exode, Dieu donne de quoi se nourrir, mais il faut ouvrir la bouche pour recevoir ; Dieu donne de quoi traverser l’obstacle, mais il faut s’engager, avec Lui, dans la traversée. Cependant il y a manière et manière de s’engager : tout en luttant contre les éléments, les disciples, que nous sommes aussi, sont invités à se laisser rejoindre par Jésus. Quand Jésus nous rejoint nous touchons au but, où que nous soyons dans notre vie. Quand Jésus nous rejoint nous passons de l’instabilité intérieure à la paix de l’âme.
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