Avec tout ce que nous vivons actuellement, nous partons à l’exemple de la foule à la recherche de Jésus.
Entre la montagne où la révélation de Jésus par le signe a échoué, et la synagogue où cette Révélation atteint son sommet, le passage de la mer semble être incontournable.
Loin d’être facile, il s’agit d’un passage au milieu des vagues et des tempêtes, le plus souvent sans trouver une barque, ce moyen de stabilité et de sécurité ; et parfois, une fois trouvée, elle est « vide » et devient source de déception et d’angoisse.
Or, il faut passer sur l’autre rive !
En effet, il s’agit d’une traversée : de passer outre les barques ; passer outre la recherche du merveilleux, de ce qui est de l’ordre de l’apparence, des consolations passagères et des sécurités éphémères. C’est un passage au sens profond du signe, du mystère qui nous échappe.
C’est justement ce que l’épouse du Cantique des Cantiques a expérimenté : « Dans la nuit, j’ai cherché Celui que mon cœur aime. Je l’ai cherché et ne l’ai point trouvé. Je me lèverai donc et parcourrai la ville… les gardes m’ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville… À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé Celui que mon cœur aime » (Ct 3, 1-4).
Et L’autre rive, c’est le Christ, l’Autre par excellence !
Il est le Seul à répondre aux plus profonds désirs de notre cœur que jamais ne rassasient pleinement « les nourritures terrestres ». Au moment où nous le cherchons, nous le voyons venir à notre rencontre, « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? ». Il était là et nous ne le savons pas.
À chaque évènement, Il nous pousse à entrer avec Lui dans le quotidien de Pâques, à entrer dans l’aujourd’hui de sa présence, à aller plus loin, à nous situer non par rapport à nous-mêmes, et donc par rapport au manque, à la survie, au maintien de ce qui est, au fait d’avoir été rassasiés et de vouloir y revenir… Il nous appelle à un devenir, à un davantage, à partir de ce qui a été reçu ne plus retenir ce qui a été donné, mais percevoir Celui qui a donné, percevoir la promesse qu’il nous fait.
Donnons-Lui toute la place et soyons à l’écoute de sa voix en nous pour que notre vie soit une vie de foi en actes afin que notre quotidien, aussi difficile qu’il est, soit traversé par un moment d’éternité !
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