La vie en plénitude
Là où il était question de manger (et sans doute d’avidité), Jésus va creuser la véritable faim, la faim de vie éternelle, la faim de Dieu, la faim de lui-même, la faim de le connaître.
Cette faim de l’homme pour son Créateur, l’accorde à la volonté divine de rassembler tous les hommes et de leur donner sa vie éternelle.
Le Christ a un passage à faire, pour devenir ce pain qui nourrira l’homme spirituel, il doit mourir et ressusciter, afin de prendre toute l’humanité dans la force de son propre relèvement : « et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (v.40).
Mais avant cela, il appelle tout homme à le suivre, à le regarder et à croire qu’il est l’envoyé, l’élu de Dieu.
À tous ceux qui acceptent de le suivre, donc de se perdre, il leur assure qu’ils ne seront pas perdus. Il en fera des créatures nouvelles, des créatures divinisées, totalement en alliance avec la Trinité.
« Si désormais
Nul ne peut me voir, ni me trouver,
Dites que je me suis perdue ;
Que, marchant prise d’amour,
Je me suis faite perdante et fus gagnée »
(Jean de la Croix, Cantique spirituel B, §29).
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