« La vie plus forte que la mort »
Ce long discours du Pain de vie, nous introduit dans la grand mystère de la vie éternelle.
« […] et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (v.44).
« […] il a la vie éternelle, celui qui croit. » (v.47).
« […] celui qui en mange ne mourra pas. » (v.50).
« […] Le pain vivant […] si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » (v.51).
« […] c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » (v.51).
La souffrance, la mort, nous les connaissons, nous en faisons l’expérience, quotidiennement et depuis la nuit des temps car nul n’en est exempt ; ces deux réalités bien concrètes nous arrachent larmes, cri et élans de compassion.
En revanche, il nous est bien plus difficile d’entrer de plein pied dans la vie du Ressuscité, sollicitant notre foi seule.
Il nous faut croire (v.47) désespérément à cette « attraction » du Père (v.44), à son enseignement via les Prophètes (v.45), à la venue de son Fils (v.46). Et la dernière clé qui nous ouvre la Maison de Dieu est le Pain Vivant, pain de communion. Celui qui en mange, communie à la vie divine qui nous donne incorruptibilité et éternité, pas seulement pour quelques-uns mais pour la vie du monde entier (v.51).
La Bonne Nouvelle de la Résurrection, qui nous laisse débordant de bonheur et de reconnaissance, c’est d’avoir déjà part à cette vie divine en nous par notre pain quotidien : « donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ».
Mais la suite de notre prière est étonnamment plus généreuse et universelle : car la force que nous en retirons déborde intensément notre petit moi ou notre petite communauté chrétienne. Cette force contagieuse de résurrection n’est ni sclérosée, ni exclusive, ni égoïste, mais elle fracasse courageusement les tombeaux, déverrouille les portes et les cœurs clos, transforme les peurs et les angoisses de toute l’humanité en conquêtes audacieuses et amoureuses.
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