Jésus parle aux foules, celles qui ont déjà été rassasiées lors de la multiplication des pains, celles qui sont maintenant instruites par lui, dans une relecture de leur expérience de faim et de recherche de Dieu.

Jésus enseigne et leur tisse une trame qui relie le Père et le Fils, les Écritures prophétiques et l’écoute profonde de Dieu, la première Alliance et leur présent, l’Exode et sa propre personne qui est Chemin, la manne et le Pain de vie, la mort et la vie éternelle.

Ainsi, cette toile à contempler et qui se dessine petit à petit sous nos yeux, nous fait prendre conscience de la cohérence et de l’unité du dessein de Dieu.

Le Père est aux manettes depuis l’origine du monde, il est toujours en création : il attire à Lui, il instruit dans le secret et le silence en révélant le Visage de son Fils qui, lui, ressuscite et donne la vie éternelle (v.44.47.51).

Le Père a donné, au temps du désert et de la libération d’Égypte, la manne aux Hébreux. Aujourd’hui, il donne son Fils comme pain descendu du Ciel et lui-même offert. Double don que ce pain donné par Dieu et offrande de chair, par le Fils, en sa vie livrée pour la multitude.

La très bonne nouvelle à laquelle nous avons part, c’est que Dieu travaille en nous : il appelle, il donne, il attire, il enseigne… il nous envoie son Fils, et Jésus ressuscite. Mais savons-nous reconnaître cette bonne nouvelle ? Savons-nous y déceler tout l’amour que Dieu y met ?

Il nous appartient, ensuite, d’y adhérer, d’y communier, donc de « manger » ce pain… ce Jésus, en un mot d’y croire : « Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit » (v.47).

« Nous avons reconnu l’amour de Dieu pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4,16).