« Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger? » (v52)
Effectivement, comment comprendre ce discours de Jésus sinon par la grâce de l’Esprit? Le Christ nous demande de nous élever au-dessus de la nature humaine et charnelle pour rejoindre le divin, le spirituel. Pour la raison humaine c’est intolérable, voire insupportable d’écouter de telles paroles qui choquent, déstabilisent, scandalisent.
Ce n’est pas étonnant que dans les premiers siècles les chrétiens étaient accusés d’être des mangeurs de chair humaine, donc une menace pour la société. On ridiculise et matérialise le sublime, le merveilleux qui échappe aux sens humains.
Toute la logique du Nouveau Testament bouleverse, renverse, nécessite le don de l’intelligence de l’Esprit pour y entrer et vivre pleinement. La portée de l’enseignement et de la vie de Jésus nous pousse très loin, au-delà du sensible qui paraît impossible, possible pour Dieu. Il n’y a pas de plus grand Amour que celui de l’union du Divin avec l’homme par son propre sang. Les chrétiens s’habituent souvent à la communion, sans s’arrêter chaque fois devant l’immensité du mystère qui se passe à chaque messe.
On raconte qu’à la sortie de l’Eucharistie, une sœur accusait avec ironie Sainte Faustine de marcher comme une princesse. La sainte a fait cette réponse étonnante : « Oui je le suis, une princesse, puisque je viens de communier, donc un sang royal coule dans mes veines. »
Un commentaire