Voici l’Agneau de Dieu
Jean le Baptiste nous avait prévenus. « Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : Voici l’agneau de Dieu. » Jn 1,36 Sur cette parole, deux disciples fondent leur vie et se mettent en route, à la suite de Jésus pour demeurer avec Lui. « Rabbi, où demeures-tu ? » Venez et voyez. »
A la synagogue de Capharnaüm, nous retrouvons Jésus et ses disciples et bien d‘autres encore, une multitude. La parole de Jésus prend une tournure inattendue, celle du Pain de Vie.
Clairement, le discours de Jésus se situe dans la lumière de la Pâque. L’exode du peuple hébreu hors des filets de l’esclavage, en pérégrination dans un désert aride, inhospitalier où Dieu se révèle. Or Dieu est précisément Celui qui envoie le pain, la manne pour chaque jour. Ex 16,4 Ce Dieu qui voit la misère de son peuple (Ex 3,7) l’entend crier et connaît ses souffrances.
Ce Dieu appelé par Moïse « Seigneur, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité, qui garde sa grâce à des milliers, tolère faute, transgression et péché mais ne laisse rien impuni. » Ex 34,6-7
C’est dans le mouvement de la Pâque que Jésus place ce discours sur le Pain de vie, qui devient inaudible pour les hommes pieux de la Loi. Sa parole devient tellement choquante qu’à partir de ce moment, beaucoup le quittent. (Jn 6,60) Il faudra la question bouleversante de Jésus pour ouvrir les yeux et le cœur des disciples : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Jn 6,68
Jésus , dans ces paroles eucharistiques, ne nous révèle-t-il pas , avec les mots de la Pâque qu’Il est celui que Jean désigne : l’Agneau de Dieu, agneau pascal immolé Ap 5,6 lui « qui par un Esprit éternel s’est offert lui-même, sans tache à Dieu, purifiant notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant. » He 9,14
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