Elle est dure cette parole ! Qui peut l’écouter ? Les disciples vivent un moment de crise où chacun veut suivre son propre chemin. Les crises sont précieuses, parce qu’elles nous montrent ce qui manque : il y en a parmi vous qui ne croient pas. Si nous voulons continuer la route avec Jésus, ne pas partir nous aussi, nous sommes appelés à croire, c’est-à-dire à laisser être ce qui advient, sans le mesurer à soi, sans détermination … Lâcher prise, recevoir de l’autre et de Dieu, s’ouvrir pauvrement, accepter de ne pas être seul maître à bord, pour donner à l’avenir sa chance d’advenir.
Nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu … La seule certitude que nous avons est l’ouverture au mystère d’un Dieu qui se donne dans la chair, d’un Dieu qui se laisse accueillir pauvrement au matin de la résurrection comme au soir d’Emmaüs où le vivant est là à accueillir, sans vouloir le retenir.
Aurons-nous la force de marcher avec lui sur le chemin du don de sa chair en nourriture pour la vie de tous ? Peut-être … si nous acceptons que c’est Dieu lui-même qui nous en donne la capacité, car nul ne peut venir à Lui, si cela ne lui est donné par le Père.
Les crises sont une grâce ; elles mettent en lumière non l’impossibilité d’aimer jusqu’au don de soi, mais l’origine divine de cet amour. Quand aimer devient difficile, redisons avec Pierre : A qui irions-nous, Seigneur ? Tu as les paroles de la vie éternelle !
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