« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »
Quelle admirable confession de Pierre ! Le roc sur lequel Jésus construira son église, le peuple de l’Alliance Nouvelle. En comparant l’incroyance des juifs avec la confession de Pierre, je pourrais spontanément louer l’apôtre et blâmer les autres incapables de comprendre. Cependant, d’un côté Jésus explique clairement à son disciple dans les autres évangiles que ce qu’il vient de dire ne lui vient pas de la chair mais du Père, c’est à dire de l’Esprit. Il le dit ici : « C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien » (v 63). Il est impossible de saisir la portée des paroles du Christ sans une lumière intérieure qui vient certes d’une disponibilité d’écoute et d’accueil, comme le fit Pierre. D’un autre côté, cette confession devait passer par des épreuves et des purifications pour qu’elle ne reste pas au niveau de la parole, mais de l’expérience authentique et vraie.
Nous touchons du doigt que les paroles de foi vides du vécu de la Parole ne touchent pas les cœurs, mais restent sans fruits. Nous voyons Pierre, après la traversée du reniement, de la conversion et du pardon reçu du Seigneur, a pu dans son discours après la Pentecôte amener 3000 hommes au baptême, prémices de l’Eglise.
Que le Seigneur nous donne aujourd’hui la grâce de la foi authentique et vécue, dans la confiance et l’abandon au travail de l’Esprit en nous, pour que nous puissions être comme Pierre des témoins et des messagers de la Bonne Nouvelle, dans un monde qui a tellement besoin des « paroles de vie ».
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