« Quand vous contemplerez le Fils de l’Homme là où il était auparavant… ? » (v 62). Jésus se présente dans l’Evangile comme le Fils de L’Homme, figure énigmatique contemplé par le prophète Daniel (Dn 7, 13). Si ce Fils de l’Homme est l’unique passage entre le ciel et la terre (Cf Jn 1,31 et 3, 14-15), Jésus ne retient pas pour autant, ne capte pas ses disciples qui achoppent à son enseignement (v 60. 67). Il les laisse libre.
Tout l’Evangile de Jean nous invite cependant à contempler. Contempler ce n’est pas seulement regarder, mais se laisser pénétrer par le mystère, le souffle qui anime ce que l’on regarde.
« Nous nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu » (v69). Pierre exprime là le fruit de la contemplation des douze : cette relation particulière qui unit Jésus à son Père. Dieu seul est Saint. Dire que Jésus est le Saint de Dieu c’est reconnaitre une parenté entre lui et Dieu. En Jésus, ils contemplent un être de chair traversé par le souffle de Dieu au point que, qui voit Jésus, voit le Père (Jn 14, 9) ; il est dans le Père et le Père est en lui (Jn 14, 11).
« Nul ne peut venir à moi si cela ne lui est donné par le Père » (v 65 Cf Jn 6, 37. 45). Impossible de recevoir l’enseignement du Fils si nous ne nous laissons pas ouvrir l’oreille par le Père. Mais pour se laisser le Père ouvrir notre oreille, il nous faut nous approcher du Fils. C’est dans cet entre-deux, entre le Père et le Fils, que l’Esprit Saint nous est donné ; Lui qui nous transforme de l’intérieur à l’image et ressemblance de Dieu.
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