Promesse d’une vie multipliée
Par trois fois, en quatre versets, l’évangile de ce jour évoque la « volonté du Père ». Le vouloir du Père à entendre, à accueillir, face à l’épreuve de la mort et de la séparation !
Ne serait-ce pas dire que tout cheminement humain, spirituel, de son commencement à son accomplissement est à déchiffrer dans le discernement de cette « volonté du Père » ?
Or, nous percevons en nous, et souvent parfois, ce soupçon archaïque d’une volonté de Dieu, extérieure à nos propres vouloirs ou désirs, en opposition aux mouvements qui nous poussent vers plus de vie et de plénitude. En un mot, une volonté de Dieu écrasante et contraignante.
Jésus propose un renversement radical de perspective, en ce moment clé de choix décisif : « Allez-vous partir, vous aussi », parce que ces paroles vous semblent trop dures, impensables ? Ou l’épreuve trop écrasante ?
Jésus dévoile le vouloir du Père en trois notes d’espérance et de confiance absolues :
« Je ne jetterai dehors aucun de ceux que le Père m’a donnés ».
« La volonté de celui qui m’a envoyé c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés ».
« La volonté du Père c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ».
Ainsi, chacun de nous, en sa fragilité native, face à sa volonté défaillante et à sa liberté blessée, peut garder au cœur des raisons d’espérer encore et toujours.
Oui ! Face à la mort nous nous éprouvons en dette, mais en dette devant le Visage de l’Amour qui déborde pour nous de vie redonnée, pardonnée, multipliée.
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