Entendre et écouter. Deux mots qui peuvent résonner différemment dans les oreilles des auditeurs de Jésus.
En effet, « après l’avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent : « Elle est dure cette parole ! Qui peut l’écouter ? » ». S’ils entendent avec les oreilles de la chair, ils ne peuvent pas comprendre.
Certains vont s’éloigner, d’autres resteront avec Lui sans peut-être comprendre ce qu’ils entendent !
Nous pouvons entendre une parole sans chercher à lui donner sens. Alors cette parole nous heurte, et nous choque parce que nous ne n’avons pas laissé résonner les richesses qu’elle contient.
Pierre a-t-il vraiment saisi le sens de ce qu’il a entendu ? Mais de toute sa confiance et dans un élan de spontanéité, il peut dire : « vers qui nous éloignerons-nous, tu as les dires de la vie ? »
Il se rappelle le pain reçu sur la montagne et qui donne la vie. Il se souvient de l’avoir vu marcher sur les eaux de la mer, signe d’une vie plus forte que la mort :
« Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. »
Il convient de mâcher sa chair, c’est à dire d’assimiler patiemment,longuement sa manière d’être. D’entendre sans comprendre ses paroles mêmes insupportables !
Celui qui prend le temps de ruminer, celui qui accueille la parole qu’il dira un jour à Pierre : « plus tard tu comprendras », découvrira au fond de lui-même cette demeure où un Hôte aime demeurer.
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