L’heure n’est pas encore venue. Jésus monte à Jérusalem en secret, puis il se met à enseigner. Son identité interroge. Qui est-il vraiment ? « Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Les chefs du peuple auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Messie ? Mais lui, nous savons d’où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d’où il est. » (v.26-27)
Mais Jésus ne sent-il pas en lui une force irrésistible qui le pousse à parler, à enseigner quelles que soient les circonstances et les conséquences ? Il se doit aux affaires de son Père, Celui qui l’a envoyé. Il doit annoncer la Bonne Nouvelle, lui, le Verbe de Dieu. Il ne peut pas se taire, il en mourra, mais le salut passe par là pour jaillir à la Résurrection.
Jésus a cette force intérieure, née de la relation à son Père, qui le tient debout devant l’adversité. A sa suite beaucoup n’ont pas pu résister à proclamer la Parole. De la relation intime au Père à l’annonce de la Parole, ayons cette audace de nous laisser faire par cette liberté intérieure qui nous donnera de traverser debout tout événement et toute annonce.
« Fuir tout danger, c’est fuir toute responsabilité, toute tâche ; c’est refuser toute vocation. Et tous les dangers du monde ne sauraient dispenser d’une œuvre devenue nécessaire » (H de Lubac, Méditation sur l’Eglise, p.13).
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