“Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera” (v. 31-32)
De quelle liberté s’agit-il ?
Être libre, c’est consentir à être ce que nous sommes pour Dieu; assumer la vérité de ce que nous sommes ; croire à sa Parole.
Nous sommes la demeure de Dieu, le splendide château où Il veut prendre ses délices. En son Christ, Il nous a rendus capable d’être à son image et sa ressemblance. Nous portons dans notre humanité fragile et blessée, les marques de la divinité.
Entrer et vivre dans la liberté, c’est laisser à Dieu la possibilité d’être Dieu dans notre vie. C’est accepter de demeurer et de murmurer sa Parole jour et nuit afin qu’elle prenne chair dans notre propre chair. C’est commencer à apprendre d’un Autre ce que nous sommes et de s’y consentir : des fils bien-aimés du Père.
Comment cela pourrait-il se faire?
Ils’agit d’un passage, d’une nouvelle naissance. C’est le Christ pascal qui va ouvrir le chemin qui n’est pas sans combat. Il nous conduit mais nous projette hors de nous-mêmes. Il nous décentre de nous-mêmes pour nous centrer en Lui.
Bienheureux sommes-nous, si nous arrivons à demeurer dans l’impuissance pour laisser Dieu agir en nous comme il veut. Bienheureux sommes-nous, si nous consentons à entrer dans l’obéissance de la Parole ; à accepter de mourir pour vivre en Lui ; de nous perdre pour nous retrouver en Lui.
Oui, il n’y a d’autre liberté que d’être captive !
Qu’il meure enfin ce moi,
Et que vive en moi un autre qui est plus grand que moi
Et meilleur pour moi que moi-même,
Afin que moi, je puisse le servir.
Qu’il vive et me donne la vie ;
Qu’il règne, et que je sois sa captive
Car mon âme ne veut pas d’autre liberté. (Thérèse D’Avila, Exclamations 17)
Un commentaire