« Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (v51).
« Abraham… exulta à la pensée qu’il verrait mon jour » (v56).
« Tu n’as pas cinquante ans et tu as vu Abraham ! » (v57).
Quel est ce mystérieux « voir » qui donne de traverser la mort et le temps ? N’est-ce pas un appel à entrer dans un regard de contemplation où l’être se laisse lentement imprégner parce qu’il regarde ?
Car « la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent toi, le seul véritable Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17,3). Connaitre, dans la Bible, ce n’est pas acquérir un savoir intellectuel, mais une connaissance de l’ordre de l’expérience, dans un compagnonnage au fil du temps.
Jésus connait le Père car il garde sa Parole (v55) et il nous invite à faire de même (v51). En hébreux, garder et cultiver ont la même racine (Cf Gn 2,13). Garder ou cultiver la Parole nous demande de vivre de cette Parole, de telle façon, que nous la laissions porter du fruit dans notre vie. Alors nous verrons le Père et le Fils à l’œuvre en nous et autour de nous (Jn 5, 17).
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