Ce texte de la femme adultère est plein de symboles.
Deux personnes sont enfermées dans le cercle de jugement des scribes et des pharisiens. La femme qui a été surprise en flagrant délit d’adultère et Jésus. On dirait que c’est un cercle bien fermé, d’où personne ne peut échapper. Les deux attendent leur jugement selon la loi de Moise : La femme pour ce qu’elle fait, et Jésus pour ce qu’il va prononcer comme parole “pour le mettre à l’épreuve, afin d’avoir matière à l’accuser”.
Nous connaissons tous la fin de ce jugement. Mais ce qui est frappant et intrigant, c’est que la loi de Moïse est mise aussi à l’épreuve par les scribes et les pharisiens, car elle est mise en face de Celui qui est plus grand que la loi “Jésus, le Fils du Père”. Que de fois nous sommes tentés à détourner la loi pour notre profit. Que de fois nous la prenons comme matière de défense pour cacher nos intérêts personnels. Que de fois… !
Cette loi de Moise a été écrite par le doigt de Dieu au mont Sinaï. Et ce que fait Jésus dans ce texte est pareil : “mais Jésus se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol”.
Quel beau geste de Jésus !
Si c’est par le doigt de Dieu que la loi été écrite au mont Sinaï, Jésus par ce geste vient écrire une loi nouvelle. Le sol c’est notre humanité “le Seigneur Dieu modela l’homme avec la glaise du sol”(Gn 2). Jésus écrit dans notre humanité une nouvelle loi.
Selon le jugement prononcé par Jésus, nous comprenons que cette loi nouvelle est la loi de la miséricorde et du pardon. Jésus sort du jeu des scribes et des pharisiens, donne son enseignement en se mettant debout et se baisse à nouveau pour écrire sur le sol. En se baissant, il donne un temps pour que l’homme réfléchisse à ce qu’il dit et ce qu’il fait. C’est difficile de défaire un cercle bien fermé. Mais ce qui est consolant c’est que Jésus est au dedans. Nous ne sommes jamais seuls.
Jésus rend à chacun son propre jugement et laisse les consciences agir devant la lumière de sa question : “que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre !” tout le monde est parti en réponse à sa question, car nous sommes tous égaux, des pécheurs.
Que ce temps de Carême qui commence à annoncer ses dernières semaines nous soit un temps de conscience, de réconciliation avec nous-mêmes et avec nos frères-ennemis qui sollicitent notre miséricorde et notre pardon à travers les événements quotidiens.
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