Jean 8,12-20
« Je ne suis pas seul : il y a Celui qui m’a envoyé. » Jn 8,16
Il arrive qu’être seul soit une douceur
Un tout simple bonheur
Une promenade sans pourquoi à travers les heures
Mais il arrive aussi que ce soit une noirceur
Un ouragan de peur
Une plongée dans la laideur
A dire vrai ce n’est pas la solitude qui nous défait
Mais ce sentiment de solitude
Ce brouillard de l’être qui met le cœur en hiver
Et le regard à l’envers
Dans cette sorte de flottement
Si proche de l’effritement
Dans ce peu qui tient comme il peut
Rien ne reste sinon au profond
L’écriture d’un appel qui ne dit son nom
Qu’à travers notre acquiescement
A sortir de l’abandon.
Francine Carillo, Le Plus que Vivant
Un commentaire
« MOI, JE SUIS LA LUMIÈRE DU MONDE. CELUI QUI ME SUIT NE MARCHERA PAS DANS LES TÉNÈBRES, IL AURA LA LUMIÈRE DE LA VIE » (Jn 8, 12-20). La lumière est la première création divine. Sans elle, il est impossible de voir, de discerner, d’identifier avec clarté. Sans elle, le reste de la création serait impossible. Lorsque la lumière entre dans le monde, elle dissipe les ténèbres, domine les ombres et les zones obscures du monde et de l’Homme. La lumière est en ce sens, manifestation de la gloire de DIEU et signe de sa présence. Et là où il y a DIEU, l’Homme ne marche pas de façon aveugle ni ne se perd dans les ténèbres du mal. La lumière est aussi le signe de la vie, une vie donnée, une vie partagée. Et pour l’Homme, voir, c’est entrer en contact avec la Lumière, car il nous faut un rapport avec elle, pour que nous puissions bénéficier de ses rayons et garder ainsi le cœur et les yeux fixés sur notre horizon. Car, sans lumière, l’horizon devient obscur et incertain. JÉSUS est la lumière du monde, qui se propose sans s’imposer, s’offre, tout en respectant notre liberté. Car, l’Homme reste maître de ses choix ; choisir de suivre la lumière divine ou celle artificielle des ténèbres, qui ne brille qu’un instant, puis nous laisse dans la profonde obscurité, dans la désillusion et le désespoir. Pourtant, l’Homme a besoin de lumière pour donner une orientation à sa vie ; il a besoin d’être éclairé dans ses choix, ses actions et ses pensées. Et DIEU est le meilleur chemin, la meilleure option, car ayant fait l’expérience de notre nature humaine, excepté le péché. Bon début de semaine de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua