La déchirure de la Parole
« Que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres »
Entre résistance à croire et consentement à accueillir la lumière qui survient en nous, il y a la déchirure de la Parole.
C’est l’heure du choix, ouverte par l’interpellation de Jésus. Non pas accusation, ni condamnation, mais discernement à la croisée de deux chemins qui se révèlent en nous : l’un conduit à la confusion du mensonge (Aimer la gloire humaine plus que la gloire de Dieu), l’autre à l’ouverture inconditionnelle à la voix originaire qui nous appelle comme fils et filles de la lumière.
L’incrédulité n’est pas refus de croire définitif, mais plutôt incapacité à opérer le passage de la « vue des signes » à la foi en Jésus. En ce sens, cette résistance s’avère positive : nos yeux sont aveuglés pour ne pas demeurer dans l’opacité des signes, pour que nos oreilles s’ouvrent à la parole.
C’est là que survient la déchirure : le clivage entre « voir » et « entendre ».
Que nous faut-il écouter ? Nous comprenons que le message ne présente aucun contenu de savoir à s’approprier !
Toute notre attention se porte alors sur le mouvement qui conduit le « cri » de Jésus : nos oreilles et nos yeux reconnaissent l’origine de la Parole et sa dynamique vitale.
Il y a à croire que la parole de Jésus, la Parole qu’est Jésus, trouve son origine dans un Autre qu’il nomme son Père.
Il y a à contempler cette Parole vivante, portée par un désir de donner à connaître ce Père qui ordonne le monde à la « vie éternelle ».
Si bien que ce message de parole sans contenu, sans savoir à s’approprier, éveille notre propre désir à nous lever comme porteurs de cette filiation unique, enfants du Père, disciples et témoins du Ressuscité.
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