Jn 17,11b.17-26 – Mt 17, 10-13

Samedi 12 décembre, 2e Semaine de l’Avent
— Solennité du Carmel saint Jean de la Croix, prêtre, docteur de l’Église
Évangile de la fête : « Pour eux je me consacre moi-même » (Jn 17,11b.17-26)
Évangile du jour : « Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu » (Mt 17, 10-13)
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RETROUVER LE CHEMIN DU CŒUR

« Élie va venir pour remettre toute chose à sa place » (Mt 17,10-13). Ainsi commence la Parole du jour ; et l’évangile résonne comme un clin Dieu, en cette fête pour le Carmel sous le patronage du prophète Élie. Remettre toute chose à sa place, c’est pour Jean de la Croix, remettre toute chose à Dieu, dans un rapport de créature à son Créateur. Non pas dans un rapport de soumission servile, mais dans un rapport de soumission amoureuse. Jean de la Croix nous fait trouver le chemin du cœur, le chemin de la profondeur du cœur humain, par celui du cœur à cœur avec Jésus qui nous aime d’un irrésistible amour, lui qui a aimé et a été aimé de son Père.
Retrouver le chemin du cœur, selon l’évangile de saint Jean, c’est cheminer dans la foi et l’amour vers la grâce d’union et la contemplation de la gloire de Dieu. C’est le chemin que Jean de la Croix a expérimenté et partagé dans ses écrits, comme Docteur de l’Église. Ce chemin, dont Jésus témoigne dans l’évangile, nous est ouvert à tous et toutes. Le pape François le redit à toute l’Église dans sa dernière encyclique « Dilexit nos ».

69. Saint Jean de la Croix exprime que, dans l’expérience mystique, l’amour incommensurable du Christ ressuscité n’est pas ressenti comme étranger à notre vie. L’infini s’abaisse en quelque sorte pour que, à travers le Cœur ouvert du Christ, nous puissions vivre une rencontre d’amour vraiment réciproque : « Il est croyable qu’un oiseau qui vole terre à terre prenne la haute Aigle royale, si [celle-ci] descend en bas, voulant être prise ». Et il explique que, « voyant l’Épouse navrée de son amour, Il accourt à sa plainte, étant aussi blessé de son amour, parce qu’en matière de personnes éprises d’amour, la blessure de l’une est commune à l’autre et ils éprouvent à eux deux une commune souffrance ». Ce mystique comprend la figure du côté blessé du Christ comme un appel à la pleine union avec le Seigneur. Il est le cerf blessé du fait que nous ne nous sommes pas encore laissés toucher par son amour. Il descend aux cours d’eau pour étancher sa soif et trouve le réconfort chaque fois que nous nous tournons vers lui :
« Reviens, colombe,
Car sur le sommet des monts
Apparaît le cerf blessé,
Savourant la brise fraîche de ton vol ».

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