Assomption de Marie
Les deux premières lectures de ce jour nous parlent de combat. Quel est donc le rapport de ces luttes avec la fête de l’Assomption ou de la Dormition ? Nous sommes peu habitués de contempler ainsi Marie ! « Une Sainte Vierge inhabituelle, guerrière et martiale, combattante et triomphante ».
Quelle a été sa stratégie pour, avec le Christ, être aussi victorieuse de la mort ? L’Evangile ne le mentionne pas. Ici, Élisabeth la félicite, non pour sa bravoure ni pour un fait d’armes. Elle le fait pour la seule chose qui vaille la peine : « Bienheureuse parce que tu as cru ! »
« Si la foi est un pouvoir plus fort que celui de l’adversaire, c’est parce qu’il est d’abord un manque, un vide, un creux ; croire, c’est avouer qu’on ne voit pas, qu’on ne sait pas […], c’est se fier à ce qui n’est pas évident […]. C’est se livrer quand même, en espérant contre tout espoir » .
Puis il y eut la réponse de Marie, le Magnificat. Élisabeth la félicite et Marie félicite Dieu. C’est lui le vainqueur qui a fait de grandes choses. Il a renversé ceux qui s’élevaient dans leur cœur. Ce sont eux les perdants. Dieu a tout fait et Marie s’est seulement prêtée à son action. Lui a jeté son regard sur la « basse condition » qui était la sienne. Il l’a choisie parce qu’elle n’était rien sans lui et surtout, elle le savait et n’en était pas étonnée. Elle se reconnaissait libre dans cet abaissement, dans ce rien qu’elle était face à Dieu. « Elle se sentait parfaitement à sa place, et royalement à l’aise ».
Alors, Dieu a pu agir, Dieu peut encore et toujours intervenir ; il peut faire de grandes choses, « combler de biens les affamés et élever les humbles ».
Ce qu’il fait en ce jour pour Marie, il continue de le faire pour nous et jusqu’à la fin des temps.
Un commentaire