Un double étonnement surgit dans ce texte:
L’étonnement des gens devant la grandeur de Dieu (v. 43) et celui des disciples devant l’annonce de la Passion (v. 45).
Le Maître, qui se laisse voir dans sa Gloire sur le Mont Tabor, qui guérit l’enfant possédé, se présente comme « le Fils de l’homme livré aux mains des hommes »!
Le Christ de Dieu, « le serviteur béni » (Ac 3, 26) est quelqu’un de « livré » (Lc 9/ 44). Un mystère difficile à comprendre, exigeant à vivre! Jésus insiste: « vous, mettez-vous bien dans les oreilles ces paroles ».
A nous, les disciples, le chemin se trace: suivre Celui qui est livré. C’est un chemin qui prend toute notre vie. Il se heurte à nos doutes, à nos reniements et à nos incompréhensions. Il nous appelle à nous « déstabiliser » en quittant nos fausses grandeurs pour rejoindre la grandeur de Dieu qui se déploie dans la faiblesse.
Il nous est de fait difficile, comme Pierre et les autres apôtres, d’entrer dans la pensée de Dieu, dans ce mystère de la Passion qui nous sauve.
Nous avons à suivre l’exemple du Maître, si avec Lui nous voulons rejoindre la volonté du Père et son désir du Salut du monde.
« Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu: c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre. » (Rm 12, 1)
Sr Josette, Communauté de Mechref, Liban, 26 septembre 2015.
Un commentaire
Avec toi, Sr Josette, sur ce chemin vers ta profession, à la suite du maître qui s’est livré par amour.