Quatre évangiles, sans compter tous les autres livres des deux testaments, où dénicher les » perles » de la foi ?
S’il faut se souhaiter d’être des chercheurs d’espérance, de bonne nouvelle, nos découvertes sont diverses à l’image de nos vies.
Je vous en partage une :
» Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître . »
Ami, c’est un mot sacré. Nous avons des connaissances, des collègues, des potes , mais les amis c’est autre chose. L’amitié, c’est la confiance dans la fidélité, c’est l’écoute, l’aide respectueuse, le plaisir de se voir jamais déçu après des années et des années.
Le premier testament appelle Abraham » l’ami de Dieu » ( Daniel 3 ), le seul qui soit ainsi nommé. Mais le texte de Jean (15, 9- 17) nous en dit plus, Jésus nous appelle » ses amis » et il s’explique.
Nous sommes ses amis car il nous a partagé les lumières de son Père par sa prière, son combat contre les hypocrisies religieuses, sa proximité avec les souffrants, les parias, la » racaille » de son époque, sa foi, sa fidélité, son espérance.
Même si cela me dépasse totalement, et je ne pense pas être le seul, ma vie est perçue par le Christ comme celle d’un ami, d’un proche qui a du prix à ses yeux. Cette extraordinaire Bonne Nouvelle semble nous faire peur alors nous parlons de fidèles, de soumis, d’observants de la loi, alors que Jésus nous dit que la foi est d’abord une question d’amitié.
Quinze siècles plus tard, Jean de la Croix, carme espagnol, mystique persécuté dans son ordre priera Dieu » l’Ami caché « . Nous n’avons pas à avoir peur de parler d’amitié à propos de l’Eternel, cet Ami caché qui nous tend les bras pour la rencontre. Pour parler de Dieu, l’amitié me semble plus lumineuse et juste que la toute puissance, la loi, la contrainte religieuse.
Je vous souhaite d’avoir de vrais amis et de compter le Très Haut parmi eux.
Jacques, prêtre à Hérouville Saint Clair
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