L’évangile m’apprend et mon cœur me révèle écrivait Thérèse de Lisieux dans une de ses poésies. (P.N 54)
N’est-ce pas le mouvement même qui va de l’écoute amoureuse de la Parole de Dieu à la prière à l’ombre de l’Esprit ? L’évangile, bonne nouvelle toujours surprenante et inattendue du Dieu qui se dit, et mon cœur, demeure de l’Esprit, sont l’un et l’autre lieux de la divine présence.
L’évangile aujourd’hui nous redit que Dieu fait le premier pas. Son messager Gabriel, vient demander le OUI de sa créature pour que son désir de demeurer parmi les hommes puisse se réaliser pleinement. Le Dieu de toutes les promesses et de tous les dons se fait mendiant. Mais il a les manières d’un très grand seigneur qui reconnaît sans délai la grande beauté de son interlocutrice. Son messager la salue en l’appelant comblée de grâce. D’emblée, il l’interpelle et l’appelle au lieu de sa splendeur, en ce sanctuaire où Dieu présent la fait radieuse et magnifique, infiniment. La demeure est digne de lui. Mais c’est en son humanité et son écoute docile que résident toute sa grâce. Et elle les lui offre en grande humilité : Voici la servante du Seigneur. Que tout m’advienne selon ta parole.
« Oui, parce que j’ai trouvé grâce, que tout est grâce pour moi, je vais concevoir et enfanter le Fils du Très-haut. Le projet inouï de Dieu qui demande et fait confiance va se réaliser en ma chair ».
C’est en liberté que Marie répond, de cette liberté que l’amour divin ne cesse de créer en celles et ceux qui s’offrent à lui. Au nom de toute l’humanité, Marie donne son consentement jailli du fond de son être.
Dis-moi, Marie, Terre assoiffée de ton Seigneur et prête pour le recevoir, qu’est-ce que mon cœur me révèle aujourd’hui ?
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