Marie vient d’accueillir l’annonce de l’ange Gabriel, et aussitôt, elle se hâte chez sa vieille cousine Elisabeth… Caractère contagieux de la joie tout intérieure qui la presse et la pousse à l’ouverture et au partage de la Bonne Nouvelle qu’elles portent toutes deux en leur sein. Le Verbe fait bouger Marie, il fait parler Elisabeth et bouger l’enfant qu’elle porte en elle.
Tout se passe en peu de mots, une simple salutation de Marie à sa cousine, puis, un corps à corps dans lequel les mamans et les enfants tressaillent. Elisabeth, émerveillée que la mère de son Sauveur vienne jusqu’à elle nous révèle que la rencontre du Seigneur passe toujours par des médiations et qu’elle touche au plus intime de l’être, jusqu’au corps. Marie ne parle pas : après avoir écouté l’ange, elle écoute les paroles de béatitude de sa cousine, comme pour signifier que l’écoute de Dieu se confirme et prend corps à travers l’écoute des frères. Jésus vient à nous dans la simplicité et la fragilité d’un nouveau-né. Saurons-nous le reconnaître au tressaillement de joie tout intérieur de nos rencontres les plus simples, les plus ordinaires, loin du clinquant des boules de Noël, des guirlandes et des cadeaux éblouissants ?
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