Marie vient d’accueillir la double annonce de l’ange Gabriel, et aussitôt, elle se hâte chez sa vieille cousine Elisabeth… Caractère contagieux de la joie tout intérieure qui la presse et la pousse à l’ouverture et au partage de la Bonne Nouvelle qu’elles portent toutes deux en leur sein. Le Verbe fait bouger Marie, il fait parler Elisabeth et bouger l’enfant qu’elle porte en elle.
Tout se passe en peu de mots : une simple salutation de Marie à sa cousine, puis, un corps à corps dans lequel les mères et les enfants tressaillent.
Elisabeth s’exclame : Comment m’est-il donné que la mère de mon Sauveur vienne jusqu’à moi ! Son cri d’émerveillement devant le Mystère sera-t-il le nôtre au jour de la Nativité ? Comment m’est-il donné que vienne à moi mon Sauveur !
Marie est tout ouïe : après avoir écouté l’ange, elle écoute les paroles de béatitude de sa cousine.
On pourrait croire « qu’en l’accomplissement de la Parole qui lui fût dite de la part du Seigneur », est cachée la Béatitude de Marie, mais Élisabeth nous en donne une autre lecture : c’est dans la Foi de Marie en l’annonce de l’Ange qu’elle la reconnaît Bienheureuse !
Ainsi l’écoute croyante de Dieu prend corps à travers l’écoute des frères qui touche au plus intime de l’être, jusqu’au corps.
Jésus vient à nous dans la simplicité et la fragilité d’un nouveau-né. Saurons-nous le reconnaître au tressaillement de joie tout intérieur de nos rencontres les plus pauvres, les plus simples, les plus ordinaires ?
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