Marie s’en retourna chez elle…
Deux femmes ont reçu une heureuse annonce, une folle promesse. Elles sont parentes. L’une, la plus âgée, est d’une ville de Judée. L’autre, une toute jeune fille, de Nazareth. En hâte, celle-ci se rend chez sa cousine dès qu’elle a entendu ce qui doit advenir, par pure grâce, pour l’une comme pour l’autre. L’urgence, c’est la rencontre, pour que se vive ensemble la merveille que fait pour elles le Seigneur. Demeurer seule avec cet inouï de Dieu ? C’est impossible ! Il faut qu’il tressaille en l’une comme en l’autre, grâce à l’autre, à l’Autre. Chaque annonciation a sa visitation : sortie de soi, dé-marche et accueil. Et c’est le plus petit en soi qui confirme l’accomplissement de la promesse et met en joie. Exubérance, chant, peut-être danse et sans nul doute, discrets services jusqu’au jour d’une mise au monde. Mais ensuite, il faut reprendre l’humble cours des jours, dans le silence et la confiance. Croire toujours, souvent à l’obscur, que les entrailles de Dieu frémissent à la vue des pauvres qui l’espèrent. A charge pour ceux qui entendent comment le Seigneur fait merveille, de traduire en actes les bienfaits qu’il veut accomplir pour chacun.
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