Pour que résonne son cri de joie, Marie fait vibrer le Premier Testament. Tout imprégné de la parole de Dieu, son magnificat est tissé de ces textes qu’elle connaissait ‘ par cœur’ – 38 citations plus ou moins claires disent les exégètes, dont bon nombre de psaumes -. Le bonheur qui sourd de sa rencontre avec son Dieu emprunte les mots de tant d’hommes et de femmes de son peuple qui ont espéré voir se lever le jour du Seigneur.
Si Marie fait éclater son allégresse d’avoir été regardée par Dieu, elle l’inscrit dans ce qui fut promis à Abraham et à sa race. D’exultation en louange, son chant se déploie pour rejoindre l’espérance de tout Israël et s’inscrire dans la promesse faite à Abraham. Sa vocation, tout ce que Dieu a réalisé en elle, Marie le situe dans le peuple auquel elle appartient.
Elle se sait divinement aimée, elle Marie de Nazareth, mais elle oriente et fait retomber la grâce dont elle est comblée sur toutes et tous. Elle ne retient rien pour elle. Son cantique, c’est le merci de l’humanité restaurée et sauvée.
Avec elle, nous aussi nous pouvons crier notre merci pour les merveilles que Dieu ne cesse d’opérer en nous et aussi, par nous.
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