Nativité de saint Jean, baptiste et précurseur.
Quel est donc ce nom ?
Le cœur du récit tourne autour de la circoncision de l’enfant, le 8ème jour selon la coutume, jour où est choisi le nom qu’il portera.
Ce choix est extrêmement important car il détermine, ou du moins manifeste l’identité et l’avenir de l’enfant. Et l’aîné porte le nom du père. Compte tenu des circonstances, le nom qui s’impose serait particulièrement riche de significations car il manifesterait que Dieu a la mémoire de ses promesses et tient parole.
Luc nous a rapporté qu’Elisabeth était stérile. Mais comme beaucoup d’illustres ancêtres, telles Sarah, Rachel, et bien d’autres dans l’histoire du peuple de l’alliance, elle a été comblée des bontés du Seigneur, au temps où Il a jeté les yeux sur elle. Elle a enfanté un fils. Et voilà qu’elle intervient et prend la parole pour contredire la tradition et appelé son fils ‘Jean’, parce que c’est le choix de Dieu ! Celle qui a fait confiance à la promesse de son Dieu, Elisabeth (dont le nom signifie : Mon Dieu est plénitude) ose un autre nom que celui qui devrait être attribué, car l’enfant aura vocation unique, voulue par Dieu. « Dieu fait grâce ». Ce choix est confirmé par Zacharie (Dieu s’est souvenu), le père.
C’est l’incompréhension dans l’entourage. Les parents et les voisins s’interrogent, comme tout croyant est interloqué quand il se trouve devant le mystère de Dieu bousculant le cours ordinaire de sa vie.
Tous, nous sommes désarçonnés quand des circonstances et des rencontres nous entraînent hors des sentiers battus, ceux de nos habitudes ou de nos convictions profondes.
Puissions-nous nous laisser dérouter et pousser par ce Souffle créateur et recréateur pour découvrir qui sont les précurseurs du Seigneur aujourd’hui, être aussi de ceux-là et toucher du bout de notre foi comment Dieu fait grâce maintenant.
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