Traversée féconde
Récit d’une circoncision annoncée (v.59 a). Et pourtant, l’enjeu de toute la scène semble autre, celui du nom qui sera donné à l’enfant qui vient de naître de ce couple stérile et avancé en âge.
Au moment du choix, une tension est perceptible entre le groupe indéterminé (« on » v.61.62) des voisins et proches d’Elisabeth et Zacharie,et le père invité à accueillir dans son (leur) histoire,librement, ce qui n’était encore qu’Annonce et Promesse de la part de l’ange du Seigneur (v. 15).
Le « non » d’Elisabeth (« Non, il s’appellera Jean » v.60) est un oui à Dieu (v.13). Quant à Zacharie, du lieu de son mutisme imposé, creuset d’où il verra s’accomplir la promesse, un « oui » advient, s’écrit : « Celui-ci demanda une tablette et écrivit : « Jean est son nom » (v.63).
L’inscription « sur la pierre » du nom de Jean fait de lui un fils « grand devant le Seigneur », circoncis, appelé prophète du Très-haut, marchant devant Lui pour préparer ses voies. Par ce don du nom, en Zacharie la promesse devient « puissance du salut » (v. 69) : « A l’instant même, sa bouche s’ouvrit et sa langue se délia, et il parlait et bénissait Dieu » (v.64).
Douter, faire silence, voir, bénir, naître.
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