Zacharie et Elisabeth sont irréprochables devant Dieu parce qu’ils respectent tous les commandements du Seigneur. Le respect des commandements ne conduit pas à la vie et ne déploie pas l’humain en nous : Elisabeth est enfermée dans la stérilité et Zacharie isolé dans le mutisme … triste vie …
Il faut une rupture, une brèche dans ces vies trop bien rangées.Il faut l’irruption d’un souffle nouveau, une annonce inouïe et impossible à vue humaine, pour ouvrir le sein d’Elisabeth et délier la langue de Zacharie. Et, à leur tour, après une longue maturation silencieuse, quand naît l’enfant, ils osent, eux aussi la rupture et l’inattendu en l’appelant Jean, contre toute évidence !
« Son nom Jean », cette affirmation de Zacharie et Elisabeth vient bousculer les habitudes et les traditions immuables.
Au seuil de la Nativité, cette irruption inattendue de Dieu dans l’humanité et dans notre chair, oserons-nous rompre avec nos ronrons quotidiens ? Nous risquerons-nous à faire éclater les carcans de nos habitudes qui cloisonnent et rassurent nos existences ? Laisserons-nous le souffle de la nouveauté de Dieu orienter et transformer notre avenir ?
Notre Noël, la crèche, le sapin, la messe de minuit … sera-t-il bien ordonné et rassurant ? Ou ferons-nous place à l’inattendu de Dieu qui vient bouleverser nos vies et nous fait sortir vers des terres nouvelles ?
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