Zacharie fut réduit au silence durant les mois d’attente de la naissance de son fils, fils si longuement espéré (Lc 1,20). Il a eu le temps de méditer sur la visite et les paroles reçues de l’ange.
Parce qu’il confirme le nom de l’enfant, reçu de l’ange (Luc 1,63), « à l’instant même sa bouche s’ouvrit et sa langue se délia » (Luc 1,64) et il fut « rempli d’Esprit Saint » (Luc 1,67), comme Elisabeth sa femme au jour de la Visitation (Luc 1,41). « Rempli d’Esprit Saint » Quelle drôle d’expression ! Comme s’il était un vase vide, comme si un espace s’était libéré en lui.
Peut-être qu’en confirmant le nom de l’enfant, reçu de l’ange (Jean c’est-à-dire Dieu est favorable Luc 1,13), Zacharie reconnait en son fils un don de Dieu. C’est par la reconnaissance de ce don que s’ouvre en lui un espace pour accueillir le Shalom (paix) de Dieu. Alors, comme Marie (Luc 1, 46-55), sa bouche s’ouvre sur un chant d’action de grâce et de joie devant la promesse qui vient.
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