La mission est d’évidence confiée à tous. Les soixante-douze désignent tous les peuples du monde ; ce sont ceux dont parle la Genèse (10, 2-31). Et si les messagers sont envoyés deux par deux, c’est pour partager à propos de ce qu’ils auront vécu, des personnes et des situations rencontrées, et discerner ensemble comment le souffle de Dieu était et demeure présent. « Deux par deux » pour faire ses premières armes avec les rudiments de la vie communautaire, parler du chemin parcouru au point de reconnaître dans la force du partage et la grâce du dialogue le visage de Celui qui les a envoyés et qui rejoint par eux ceux vers qui il leur a donné mission d’aller.
Ces porteurs d’espérance n’ont que la paix à offrir ; c’est leur seul trésor et c’est cela qui est attendu et espéré. S’encombrer de bagage ne pourrait qu’enténébrer ce message, ce don et cette joie.
« N’emportez rien », rien d’autre que cette bonne nouvelle découverte en rencontrant Jésus, trésor caché dans le champ de nos vies, perle précieuse à nulle autre pareille.
Pourquoi donc craindre de se présenter vulnérable et fragile ? Seule la grâce fait tenir debout. C’est cela que nous avons à dire, les mains vides et le cœur libre et détaché de résultats programmés ou escomptés. Messagers de cette heureuse nouvelle, nous serons déchargés de l’angoisse et de la déception, dans la joie de vivre de l’amour du Dieu-avec-nous.
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