Sans doute avons-nous souvent prié le maître d’envoyer des ouvriers à sa moisson, car celle-ci est vraiment abondante, et cela nous réjouit avec Celui qui a semé largement le bon grain. Et ce maître nous a peut-être envoyés. Mais c’est en pauvres qu’il nous demande de partir. Ne prévoir aucune campagne publicitaire, ne pas emporter d’outils efficaces pour réussir, et ne pas user de la politique du sourire pour gagner les cœurs à peu de frais : ne vous attardez pas en salutations sur la route. Son Royaume dispose de ses propres moyens et de sa propre force que des procédés trop humains risquent toujours de compromettre. Pas d’insistance maladroite donc. Il faut seulement formuler la Bonne Nouvelle, de manière simple et sans bavardage ou verbiage de luxe : « Le règne de Dieu est tout proche de vous. » Pas de choses compliquées, par de morale. Dire et manifester une présence. Ce Royaume a sa propre puissance et il suffit que l’envoyé se dépouille pour l’accueillir. Le succès n’est nullement assuré dans l’immédiat. Le messager est prévenu : il essuiera des rebuffades et des brimades.
« Cependant, dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : paix à cette maison ». Et tout le reste sera donné par surcroit.
« Ouvriers de la paix
La moisson vous attend.
Pour réconcilier le monde
N’emportez que l’amour.
A ceux qui vous accueille,
Comme à ceux qui vous chassent,
Annoncez la nouvelle : le Royaume de Dieu est là, tout près de vous ! »
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