Ils revinrent tout joyeux, en disant : Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom !
Dans cette scène de retour de mission des soixante-douze se joue une question essentielle de toute vie humaine : A quoi mon existence tient-elle ? Est-elle liée à ce que je fais, à mon pouvoir et au retour que j’éprouve de mon action ?
Jésus accueille les disciples tout heureux du pouvoir qu’ils ont reçu de lui et de l’usage efficace qu’ils en ont fait. Mais, il leur indique un autre chemin qui les conduira à user plus justement de ce pouvoir.
Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux.
Jésus entraîne ses disciples plus loin que la satisfaction de la réussite, jusqu’à la source véritable de la joie : le Père de qui vient tout don parfait. Jésus a tout reçu de son Père et fait tout retourner vers Lui.
A sa suite, il invite les disciples que nous sommes à s’inscrire dans la dynamique même du Dieu Créateur qui, une fois sa création terminée, voit qu’elle est très bonne, s’en réjouit, et ensuite se retire. Il exerce ainsi une force plus forte que sa toute-puissance par la mise d’une limite à sa force.
A l’image de Dieu, Jésus nous invite à exercer notre puissance d’action, de guérison, de vie, … mais toujours avec la douceur des tout petits qui savent que tout leur vient d’un Autre, que tout leur vient des autres … Alors peut-être goûterons-nous à la joie parfaite du Royaume.
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