Jésus tressaille de joie sous l’action de l’Esprit Saint. Magnifique prélude à ce temps de l’attente silencieuse où nous entrons, temps du grand désir.
« Heureux ceux qui voient ce que vous voyez » … Béatitude de ceux qui voient ce qui est caché aux sages et aux savants, mais révélé aux tout-petits !
La connaissance par la raison est limitée, des zones d’obscurité demeurent cachées. La raison ne peut rendre compte de l’émotion ressentie devant la beauté ou devant le geste insensé de la pauvre veuve qui donne tout à Dieu. La raison ne rendra jamais compte de la beauté, de la bonté, de l’amour.
La révélation aux tout-petits est de l’ordre de la connaissance par la foi. Pour un tout petit, la vérité est d’abord dévoilée, reçue, à accueillir, à croire.
La grâce des tout-petits n’est-elle pas d’être assez petits pour accueillir la grandeur de l’humilité de Dieu ? Car rien, sinon l’amour fou de Dieu pour l’humain, ne peut expliquer la toute puissance de Dieu qui s’exprime dans la faiblesse d’un nourrisson, dans la fragilité d’une vie humaine et dans la folie de la croix. Sans l’avoir vu, nous l’aimons, sans le voir encore, mais en croyant, nous tressaillons d’une joie indicible, sûrs d’obtenir l’objet de notre foi, le salut de tous.
2 commentaires
PÈRE, SEIGNEUR DU CIEL ET DE LA TERRE, JE PROCLAME TA LOUANGE : CE QUE TU AS CACHÉ AUX SAGES ET AUX SAVANTS, TU L’AS RÉVÉLÉ AUX TOUT-PETITS (Lc 10, 21-24). La richesse de la connaissance n’est pas simplement ce que l’intelligence apprend par habitude et par des recherches ; c’est aussi ce que DIEU imprime en notre cœur. Ce qui est caché doit être révélé et ce qui est révélé, doit être mis à profit et servir au grand nombre et bien plus que cela, au bien de tous. Or, pour que DIEU nous révèle effectivement ce qui doit être révélé, il faut que nous en ayons les dispositions intérieures. Et la première de toute est l’humilité du cœur, qui porte à croire même sans avoir tout compris du mystère révélé ou encore de rester dans une disposition permanente d’accueil. Et c’est à cause de son humilité que l’Homme est élevé à sa plus haute dignité de fils. Se faire tout petit pour accueillir la nouveauté de l’Évangile ; se faire tout petit pour être aussi capable de la communiquer aux aujourd’hui, sans orgueil ni prétention. Ce que DIEU a caché aux sages et aux savants, IL le révèle aux tout-petits, c’est-à-dire à ceux qui n’ont pas la prétention au pouvoir, qui ne cherchent pas à dominer ni à opprimer. Quand les savants et les sages croissent en grand nombre, il y a risque que les tout-petits, les moins savants, soient ignorés, oubliés ou rejetés. La connaissance peut devenir un poids et une charge lourde à surmonter, dans la mesure où elle maintient l’Homme replié sur soi, dans une forme d’orgueil et de discrimination. L’Homme apprend et reçoit, pour être capable de donner, de partager aussi à son tour. Et c’est dans cet échange réciproque que l’amour croît et que le bonheur devient une réalité accessible à tous. C’est cet échange réciproque qui fait la joie du SEIGNEUR et qui devient motif de louange. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua
Merci pour la profondeur de la méditation!