Joie au Ciel, exulte la terre !
À l’instant même (celui du retour de mission), éclate la joie de Jésus (v.21). Et c’est une joie qui ne calcule pas, qui claque comme un feu d’artifice. C’est une force qui le dépasse et que Jésus ne peut contenir. Louange, elle est pour tout de suite ; et prière, elle jaillit sans que nul ne puisse l’arrêter. Elle est l’écriture de l’Esprit Saint en lui, la calligraphie sonore d’un rire qui détonne, car il s’agit bien de voir et d’entendre (v.23-24).
Cette joie est la sienne mais pas seulement ; excentrée, elle est celle qui rebondit entre terre (l’œuvre des disciples) et ciel (la connaissance intime de son Père). Cette joie est un liant, elle attrape les tout-petits dans la bienveillance paternelle, le Fils dans le Père, le disciple dans le Fils : tous sont liés, associés au même chemin humain, à la même vie divine. Ce rire, c’est celui de tous les possibles de Dieu avec l’homme, l’alliance scellée et vécue.
Cette joie, en ce temps d’Avent, c’est celle qui nous prépare à la joie des anges du ciel et des bergers de la Terre, celle de Dieu qui n’est pas trop grand pour devenir lui aussi le tout-petit à qui tout est donné et révélé.
Cette joie du Ciel, en Jésus, est incarnée. Mystère de l’Incarnation : voilà Noël qui s’approche au son du rire comme des grelots.
« Ce sera comme si je t’avais donné, au lieu d’étoiles, des tas de petits grelots qui savent rire…
Et il rit encore. Puis il redevint sérieux ». (Le Petit Prince, chapitre 26).
Un commentaire