« A cette heure même, il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint… » (v21)
Ce passage admirable de Luc, où nous voyons Jésus, nous seulement se réjouir mais tressaillir de joie, nous invite à entrer profondément dans le mystère de cette allégresse divine. Nous savons bien que la joie est un fruit de l’Esprit Saint (Ga 5,22). Un chrétien joyeux reflète en lui la vie éternelle du Ressuscité, car nous sommes les enfants de la Résurrection. Cette joie du Christ en nous est celle de l’enfant. Jésus bénit le Père pour avoir révélé son mystère aux tout-petits. Le Cœur de Dieu est celui d’un enfant, pur et innocent, joyeux et simple, pauvre et confiant. C’est pourquoi il se réjouit et exulte pour, en et avec ceux qui ont un cœur semblable au Sien, car ceux-là peuvent accueillir son mystère, comprendre sa parole, croire en Lui. Une sœur a dit un jour à sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Vous êtes simple ma sœur. Plus vous approchez de Dieu, plus vous devenez simple ». Cette parole nous renvoie au Cœur de Jésus, doux et humble. Cette simplicité caractérise les petits que le Seigneur chérit et comble de ses faveurs, car ils Lui sont semblables.
C’est une invitation à nous aujourd’hui, dans ce temps de l’Avent, de demander la grace de la simplicité et de l’enfance spirituelle, pour accueillir Celui qui est né, tout-petit sur notre terre, et qui naîtra dans notre coeur pauvre et dépouillé de tout ce qui n’est pas Lui.